Démotivation, déqualification, improductivité, sentiment d’inutilité et d’insécurité… Ces mots reviennent souvent dans la bouche de nos collègues informaticiens qui se retrouvent en inter contrat chez Axway, où ailleurs. Beaucoup d’entre eux dénoncent une situation précaire qui se traduit parfois par des démissions forcées ou des licenciements abusifs, voire des arrêts maladie pour dépression. L’inter contrat devient problématique : autant pour les SSII qui ne savent pas ou ne veulent pas gérer ces périodes d’inactivité que pour les salariés, surtout quand il s’étale sur plusieurs mois. Il arrive que les employeurs demandent aux informaticiens en inter contrat de rentrer chez eux et d’attendre. Cette situation est à notre sens anormale, insécurisante et source possible de stress. Dans ce cas, le salarié doit veiller à ce que son employeur lui fournisse un ordre de mission à domicile. Ce document peut servir de preuve en cas d’accident du travail ou de licenciement abusif pour absence de poste.
En profiter pour se former : l’inter chantier doit être l’occasion pour le salarié de pouvoir se former sur tout nouvel outil dont il a ou pourrait avoir besoin dans l’exercice de ses activités. Peu nombreuses sont les entreprises de notre secteur à organiser cette possibilité de formation pour les salariés en inter chantier ; ces derniers devant bien souvent se « débrouiller » par eux-mêmes.
Enfin, rappelons que légalement, ce n’est pas au salarié à se dégoter du boulot dans son entreprise, mais bien à l’employeur de lui en fournir. De la même façon, celui-ci doit assurer l’employabilité de ses salariés. Ce que beaucoup ont tendance à oublier.
Cet article est issu du Mini Coquelicot de novembre 2014.